1964 - Tournée brésilienne (septembre)

http://erikdoorme.be/Rio1964

Un autre dossier brésilien, corrigé par Laurent que je remercie du fond de mon coeur.
Trop de fautes dévalorisent le texte.

Je me suis basé sur les journaux brésiliens qui sont consultables en ligne. J'ai donc dû traduire (trahir) des textes portugais. Ca m'a pris un temps fou et la correction ne prend qu'une petite heure mais rend la lecture plus agréable ce qui est nécessaire parce que ce dossier contient peu de photos.

La presse locale a massacré Françoise lors de sa petite tournée brésilienne en septembre 1964.
Que les fans qui ne supportent aucune critique sur leur idole s'abstiennent.

Mes meilleurs voeux pour l'année 2014.

J'ai parcouru avec intérêt cet énorme dossier.   

Les articles racontent tous un peu la même histoire d'un succès fulgurant déclenché par la chanson "Tous les garçons et les filles". Ce qui est amusant est de constater que Françoise aurait aimé enregistrer "The girl from Ipanema" mais s'est désistée, pensant que cette chanson, très marquée par les rythmes brésiliens, ne pourrait pas rencontrer le succès en France...   

La déception du public brésilien, est plutôt celle des journalistes musicaux de l'époque qui étaient habitués à des voix puissantes. La douceur timide de Françoise Hardy ne pouvait donc que les rebuter. On lit cependant entre les lignes que les jeunes brésiliens ne furent pas du même avis puisque plusieurs titres de Françoise entrèrent assez rapidement dans les hits parade avec de bonnes ventes des disques. Je pense que Françoise était juste un peu trop en avance par rapport aux gouts des critiques musicales mais que les jeunes ne partageaient pas ce point de vue...   

Quant à l'esthétisme, c'est également un phénomène culturel dont les canons locaux ne correspondaient pas tout à fait aux formes de Françoise, perçue simplement comme une jolie fille un peu passe partout. Plus une incompréhension qu'un réel rejet à mon avis.  

Merci d'avoir partagé cet énorme dossier de recherche.   

Je pense que plus que de la déception, on est en face d'un décalage culturel. Comme le remarque toutefois Jérôme, les "jeunes" semblent plus perméables et sensibles à la nouveauté.
Bravo Erik pour ce superbe dossier. Je remarque que Françoise a l'air plutôt décontractée sur les photos, comme si elle était en villégiature  . J'ai également apprécié les clichés qui montrent une certaine complicité avec sa mère (bien que pris à Cannes), je ne les avais jamais vus   . Quant aux 250kg de bagages...  

Extra page

http://erikdoorme.be/Rio1964/pagina12.html

C'est sûr qu'à l'époque Françoise n'avait pas encore trouvé le style qu'il lui fallait. Pour ça elle a tout de même eu besoin d'un Pygmalion en la personne de Jean-Marie Périer.  

Ce dossier est très intéressant par ce qu'il révèle de la société conservatrice d'alors. On n'aimait pas trop ce qui dérangeait les habitudes : une voix douce et non pas tonitruante, un désir d'authenticité au lieu d'une sophistication réglementée. J'imagine qu'à chaque époque on observe ce type de "choc" des cultures (si bien sûr la liberté de parole est suffisante).   

Bravo Erik pour ce superbe travail d'investigation, près de 50 ans après l'événement !   

Super,erik. Merci.

avec mon père MARCEL HENDRIX son pianiste 

Extrait de la traduction fournie par Erik :
"Françoise est venue à Rio, samedi dernier, accompagnée par sa mère et son propre orchestre: Serge Biondi, Jacky Giraudo, Marcel Hendrix et Hermes Alesi. Invitée par Rede Unidas de Televisão ( TV Rio et TV Record) , elle s’est présentée avec des chansons “de scène”. Il y a une grande différence entre un studio d’enregistrement et la scène. Sur disque les chansons sont faites pour plaire aux oreilles du public, mais sur scène c’est la sensibilité qui compte."
Source : http://erikdoorme.be/Rio1964/pagina5.html