Jérôme Administrateur
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| (#) Sujet: Françoise Hardy dans Platine (2ème extrait) Sam 12 Juin 2010 - 10:06 | |
| En mars 2010, Eric Chemouny s'entretenait avec Françoise Hardy dans Platine à l'occasion de la sortie de son album La pluie sans parapluie. Eric Chemouny : "Pourquoi avoir d'abord envisagé d'enregistrer à New York, alors que vous n'aimez pas trop voyager et que les temps sont difficiles pour les maisons de disques ?" Françoise Hardy : "Parmi les réalisateurs que la maison de disques m'avait proposés, figurait le tandem Mark Plati - Gaëtan Roussel. J'adorais évidemment leur travail sur le dernier Bashung, « Bleu pétrole », mais je me méfie aussi de mes engouements pour des productions, parce que l'artiste y est pour quelque chose et on ne sait pas jusqu'à quel point. Cette proposition m'a intéressée. J'ai rencontré Gaëtan Roussel qui est quelqu'un d'exquis, mais il n'avait pas le temps de travailler avec moi. Je me suis retrouvée avec l'américain Mark Plati tout seul. Il aimait beaucoup les chansons d'Alain Lubrano, lequel a toujours des maquettes assez abouties, avec pas mal d'idées. Si bien qu'il a demandé à être coproducteur des chansons, ce qui paraissait justifié. Il était question que les rythmiques soient enregistrées à New-York, ce qui me plaisait beaucoup dans l'idée, parce que j'ai l'impression que les musiciens américains sont meilleurs que les Français pour la Pop Music. Il était hors de question que j'y aille et le fait qu'Alain le fasse, afin de superviser l'enregistrement, me convenait tout à fait. Et puis finalement, et un peu par ma faute, la collaboration avec Mark Plati s'est arrêtée relativement vite. Quand Alain est revenu de New York, j'ai trouvé que sur les sept rythmiques enregistrées, il y avait encore énormément de travail à faire, ce qui m'a effrayée. Je n'avais pas réalisé que ce travail avait été fait en deux jours seulement ! Comment voulez-vous enregistrer sept rythmiques en deux jours, quand on sait qu'à Paris, on a du mal à en enregistrer une seule en un jour ? Je ne l'ai réalisé qu'après-coup et j'ai dû me mordre les doigts d'avoir lâché Mark Plati, parce qu'il y avait de très bonnes choses dans son travail, en particulier sur la chanson « Champ d'honneur » où tout a été fait à New York. Et cela s'entend, je trouve." |
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