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Vous y trouverez : - Un blog relayant des informations d'hier et d'aujourd'hui au sujet de la chanteuse, auxquelles vous pouvez répondre en laissant un commentaire - Un aperçu de sa discographie où chaque album est détaillé et commenté - Une extension facebook pour partager encore plus facilement - Une chaîne vidéo thématique sur YouTube - Un aperçu des reprises à l'origine de ses succès ou à l'inverse en hommage à son répertoire En devenant membre, vous pourrez aussi : - Participer à un forum de discussion (inscription gratuite et sans engagement) - Découvrir des sujets exclusifs etc…
Françoise Hardy : Étoile distante (à paraître le 2 février 2022)
Dim 16 Jan 2022 - 18:00 par Jérôme
Françoise Hardy : Étoile distante (à paraître le 2 février 2022)
par Marie-Dominique Lelièvre
Résumé :
Une toute jeune fille que rien, mais vraiment rien, ne prédisposait à la célébrité. Comment est-elle devenue la chanteuse préférée des Français ? Sa cote dure depuis un demi-siècle. Ce livre relate l'éclosion d'une artiste déroutante, d'un destin qui aurait pu tout autant ne pas s'accomplir. Françoise Hardy a emprunté des voies inhabituelles pour se faire un nom. Ce voyage dans sa vie en recèle un autre, fascinant. Aucun artiste n'a su aussi bien - parfois à son corps défendant - incarner une façon d'être et une modernité dans laquelle nous vivons encore. Armée de sa beauté et d'une élégance innée, Hardy représente mieux que quiconque la génération qui a renvoyé ses aînés dans la coulisse.
Éditeur : FLAMMARION (2 février 2022)
Langue : Français
Broché : 304 pages
ISBN-10 : 2080251325
ISBN-13 : 978-2080251329
Poids de l'article : 340 g
Dimensions : 14.7 x 2.2 x 22 cm
F. Hardy: A musical tale of love and loss (A paraître le 6 avril 2022)
Mar 1 Mar 2022 - 18:14 par Jérôme
Françoise Hardy: A musical tale of love and loss (à paraître le 6 avril 2022)
par Andrew Norman (en anglais)
New Haven Publishing
Résumé :
In the early 1960s a new ‘Star’ appeared on the pop music scene and burned brightly in the firmament. This was the enchantingly beautiful, French singer-songwriter (‘chanteuse’), Françoise Madeleine Hardy. Today, thanks to the wonders of modern technology, Françoise can be resurrected, at any moment of her singing career, simply with a flick of a switch on the television’s remote control. And there she is, the epitome of French elegance and style! With Françoise, unlike with many of the popular musicians of the time, there was no blaring music or wild gesticulations. She had no need of devices such as these. Her songs are captivating in their own right, particularly those which tell of love, loneliness, and loss. In fact, she has been described as ‘the patron saint of the dispossessed and heartbroken’. By why this focus on personal sadness? Could it be that this French icon, beloved by millions throughout the world and who apparently had the world at her feet, was permanently troubled? And if there was something troubling Françoise, could it be love, or to be more precise, unrequited love?
Traduction : Au début des années 1960, une nouvelle "Star" apparaît sur la scène de la musique pop et brille de mille feux au firmament. C'était la belle enchanteresse, auteur-compositeur-interprète française (« chanteuse »), Françoise Madeleine Hardy. Aujourd'hui, grâce aux merveilles de la technologie moderne, Françoise peut être ressuscitée, à toute époque de sa carrière de chanteuse, d'une simple pression sur un interrupteur de la télécommande du téléviseur. Et la voilà, l'incarnation de l'élégance et du style à la française ! Avec Françoise, contrairement à beaucoup de musiciens populaires de l'époque, il n'y avait pas de musique assourdissante ni de gestes sauvages. Elle n'avait pas besoin de tels artifices. Ses chansons sont captivantes en elles-mêmes, en particulier celles qui parlent d'amour, de solitude et de perte. En fait, elle a été décrite comme « la patronne des dépossédés et des cœurs brisés ». Pourquoi cette focalisation sur la tristesse personnelle ? Se pourrait-il que cette icône française, aimée de millions de personnes dans le monde et qui avait apparemment le monde à ses pieds, ait été en permanence tourmentée ? Et s'il y a eu quelque chose qui faisait souffrir Françoise, était-ce l'amour, ou pour être plus précis, l'amour non partagé ?
Janvier 2022 - RTL - Bonus Track - Focus sur Françoise Hardy
Mer 2 Fév 2022 - 13:58 par Jérôme
Sur RTL, dans l'émission Bonus Track animée par Eric Jean-Jean, l'anniversaire de Françoise Hardy est le point de départ de trois émissions visant à retracer sa carrière dans les années 60, 70 et 80 et... au-delà !
13/12/2021 - Crooner Radio - Françoise Hardy, invitée de la semaine
Mer 15 Déc 2021 - 18:53 par Jérôme
Françoise Hardy, une artiste amoureuse de la famille et des grandes voix internationales
La chanteuse Françoise Hardy sera toute cette semaine notre invitée pour une interview par Jean-Baptiste Tuzet
Françoise Hardy, le temps d’une interview qu’elle avait donné à Jean-Baptiste Tuzet, nous révèle comment une grande artiste française pouvait concilier ses créations, ses enregistrements d’albums avec un sens de la famille omniprésent.
Une occasion également de l’entendre parler avec bonheur de ces grandes voix internationales qu’elle admire et des Crooners : Henri Salvador, Julio Iglesias avec qui elle a enregistré des duos, mais aussi Jacques Dutronc, l’amour de sa vie, dont elle admire le talent et tout particulièrement celui d’être un Crooner à la française. Et, bien sûr, Thomas Dutronc, son fils, à qui elle a transmis le sens de l’effort.
C’est elle qui, la première fois, a impliqué son fils dans la production de l’un de ses albums (Tant De Belles Choses) et c’est elle qui nous raconte comment, de manière incroyable, les Dutronc père et fils étaient au départ des guitaristes, tous deux passionnés par des artistes tels que Tony Bennett ou Django Reinhardt, sans s’en être parlé au préalable.
A l’aune d’un duo sur scène entre Jacques et Thomas Dutronc, ce témoignage de Françoise Hardy révèle le profond respect de cette très élégante chanteuse française vis-à-vis des autres artistes, de Eddy Mitchell à France Gall, de Véronique Sanson à Babik Reinhardt, le fils du grand Django Reinhardt, que Thomas Dutronc lui a présenté.
C’est au son de ses plus belles chansons que nous allons ainsi passer une semaine avec Françoise Hardy, dans « Crooner And Friends », chaque jour à 8h15 et 18h15. Il ne nous reste plus qu’à souhaiter que Françoise Hardy écoute ce charmant rendez-vous, sur son récepteur DAB+ que la radio avait eu le plaisir de lui offrir il y a quelques années.
1er décembre 2021 - Françoise Hardy, une icône (France 3)
Sam 4 Déc 2021 - 15:12 par Jérôme
Françoise Hardy est l'une des rares artistes qui a gardé intacte son aura. Sa silhouette androgyne, sa photogénie exceptionnelle et son allure hiératique ont inspiré les photographes, ainsi que les créateurs de mode, et séduit les plus grandes rock stars comme David Bowie et Mick Jagger. Chanteuse mélancolique et tourmentée, elle a nourri son inspiration d'une vie amoureuse exigeante et douloureuse. Ce film documentaire, riche en archives, mêle chansons et confidences. A la faveur d'entretiens qu'elle a accordés à Mireille Dumas au fil des ans où elle n'élude aucune question, Françoise Hardy surprend par sa franchise.
Le reportage de Mireille Dumas est disponible en streaming sur France 3 jusqu'au 31 janvier 2022.
A paraître le 10 mars 2021 : Chansons sur toi en nous (Livre)
Françoise Hardy est l'une des chanteuses les plus littéraires et iconiques. A la fois auteure et compositrice, elle a réuni dans ce livre attendu toutes les chansons qu'elle a écrites en plus de 55 ans de carrière. De 1962, année de Tous les garçons et les filles à 2018, année de l'album Personne d'autre, Françoise Hardy pose un miroir le long de son chemin musical. Des textes qu'elle accompagne d'un commentaire, d'une anecdote, d'un souvenir. Elle raconte les sources de son inspiration, le cadre de son écriture, évoque les personnages qui comme de bonnes fées se sont penchées sur ses textes. L'amour, l'attente, le manque en sont le thème central. « Depuis longtemps maintenant, je pense qu'il importe davantage d'aimer que d'être aimé., et tant mieux s'il existe une vraie réciprocité « l'amour n'est souvent qu'un immense égoïsme » a écrit le grand écrivain Sandor Marai. » Dans ce livre où l'on croise des personnalités hors-norme comme Jean-Marie Périer, Etienne Daho, Véronique Sanson, Michel Berger, Serge Gainsbourg et bien-sûr le grand Jacques Dutronc, on rit, on pleure, on se souvient, on s'aime et on danse. Car le ton piquant, sensible alerte, souvent drôle de Françoise Hardy fait de ce recueil totalisant d'une vie un éloge de la vie.
Françoise et Udo enfin à la télévision française !
Jeu 10 Juin 2021 - 16:41 par Jérôme
REMBOB'ina vous propose une archive exceptionnelle et inédite à la télévision car censurée durant 53 ans. « Françoise et Udo » est un film tourné par Pierre Koralnik en 1968, il dresse un portrait original et fictionné de deux artistes : Françoise Hardy Udo Jürgens. Le scenario du film, la rencontre inopinée des deux grandes vedettes de l'époque dans un train et les scènes dans le lit d'une chambre d'hôtel, a beaucoup choqué les dirigeants de l'ORTF qui ont décidé de le déprogrammer et de le consigner dans « l'enfer » de la télévision qui est le nom le placard des programmes jamais diffusés.
Dans Rembob'ina Françoise Hardy et Pierre Koralnik partagent leurs souvenirs de tournage de ce film atypique et charmant.
Invités : Françoise Hardy, Pierre Koralnik, réalisateur et Agnès Chauveau de l'INA.
C'est une plongée dans l'histoire de notre pays au travers des trésors cachés de la télévision. Fictions, documentaires, magazines d'actualité, émission de divertissements, débats politiques...
Le dimanche, Patrick Cohen nous invite à jeter un coup d'oeil dans le rétroviseur de notre petite lucarne. En présence d'acteurs ou de témoins de l'époque, de spécialistes des archives de l'INA, Patrick Cohen revient sur les grandes heures de la télévision. Emblématiques ou polémiques, ces programmes ont marqué les esprits et l'histoire du petit écran.
DIFFUSIONS SUR LCP TNT
SAMEDI 12 JUIN 2021 À 14:00
DIMANCHE 20 JUIN 2021 À 16:00
DIFFUSIONS SUR LCP 100%
SAMEDI 12 JUIN 2021 À 14:00
DIMANCHE 20 JUIN 2021 À 16:00
Françoise Hardy : « Une seule chanson de moi à retenir ? Peut-être… "Je suis de trop ici" » 21/04/2021 - 18h05
D’abord, elle a refusé. Puis, s’est ravisée et a accepté la proposition de commenter ses textes dans "Chansons sur toi et nous" (éditions des Équateurs), revenant ainsi sur son parcours artistique et sa vie. Rare à la télévision, elle était récemment au cœur d’un joli documentaire de Matthieu Jaubert et Émilie Valentin diffusé sur Arte, "La Discrète". Celui-ci est disponible sur la plateforme de SVOD Arte.tv jusqu’au 6 mai prochain. Pour Télé 7 Jours, elle a accepté de répondre à nos questions par écrit.
Auriez-vous voulu vivre une autre vie ? Et si oui, laquelle ? Françoise Hardy : Vivre une autre vie ne m’a pas effleurée. J’ai toujours pensé que j’avais eu beaucoup de chance, à commencer par celle d’avoir un mari (Jacques Dutronc) et un fils exceptionnels (Thomas), et aussi celle d’avoir un petit don pour repérer les bonnes mélodies et écrire de bons textes qui touchent un certain public. Avoir un physique télégénique est également une chance, mais on n’a aucun mérite à ça !
Croyez-vous au pouvoir des chansons ? Les chansons sentimentales, romantiques, qui expriment une émotion authentique provenant du plus profond de soi me transcendent et me font pleurer. Récemment, j’ai réécouté Je suis de trop ici, dont j’avais écrit le texte sur une très belle mélodie composée par mon ami Jean-Noël Chaléat. Cela m’a mis les larmes aux yeux, autant qu’au début. Les chansons que je préfère me font cet effet-là : Puisque tu pars et Encore un soir de Jean-Jacques Goldman, Mortelles pensées de Véronique Sanson, Quelques mots d’amour de Michel Berger, A la vie à l’amour de Jacques (Dutronc, son mari), Sésame et Viens dans mon île de Thomas (Dutronc, son fils)...
A quoi ça sert une chanson ? Je n’aime pas le mot servir pour qualifier la chanson ou la musique. Faire une chanson, c’est souvent fabriquer quelque chose de beau, qui émeuve, qui fasse rêver ou qui mette en joie, à partir de quelque chose de banal, de courant. Quoi de plus banal qu’un chagrin d’amour ? Faire une chanson implique la beauté et la magie d’abord de la mélodie puis du texte qui en est indissociable. Mais les chansons diffèrent forcément d’un artiste à l’autre et il y a des registres bien plus étendus que le mien. Je pense à cette chanson Les deux oncles de Georges Brassens qui fait réfléchir à l’absurdité des guerres. Certaines chansons de Charles Trenet détendent comme Y’a d’la joie, tandis que d’autres font pleurer comme Revoir Paris, Que reste-t-il de nos amours ? Être à la fois léger et profond comme lui et d’autres l’ont été, c’est extraordinaire.
De toutes les mélodies que vous avez composées, de tous les textes que vous avez écrits, y en a-t-il une/un que le public a peut-être délaissé et que vous aimeriez que l’on réécoute aujourd’hui ? La plupart de mes chansons les plus belles sont inconnues du public, juste de quelques fans.
Quel est le mot que vous vous êtes toujours interdit d’écrire dans une chanson ? J’écris ce que je ressens avec mon vocabulaire qui n’est pas très varié, et je n’aime pas la vulgarité. J’ai entendu une jeune chanteuse se vanter d’avoir pris la liberté d’utiliser Mon cul dans une de ses chansons. Personnellement, ça me heurte plus que ça ne me touche, mais chacun fait comme il l’entend.
Et quel est le mot que vous avez le plus utilisé ? Je ne sais pas, je n’ai jamais analysé ce genre de chose. Je choisis toujours les mots qui subliment et expriment mon ressenti le mieux, le plus exactement, le plus simplement possible !
S’il n’y avait qu’une chanson que vous voudriez que l’on retienne de vous, laquelle serait-ce ? C’est impossible de vous répondre, il y en a tout de même beaucoup, voire trop ! Pas Tous les garçons et les filles, ni Le temps de l’amour, ni Comment te dire adieu, ni Mon amie la rose - celles dont on me parle le plus souvent ! Peut-être… Je suis de trop ici. Le désespoir qu’on ressent quand on constate, sans rien dire, que l’autre est attiré ailleurs, a abouti dans mon cas à quelque chose d’aussi beau qu’émouvant. Alain Souchon a fait sur le même sujet aussi bien ou mieux avec sa chanson Somerset Maugham.
"Il importe davantage d’aimer que d’être aimée" écrivez-vous dans Chansons sur toi et nous. Je vous retourne la formule. Est-ce que, pour vous, il importe davantage de chanter que d’être chantée ? Pas vraiment. J’ai beaucoup apprécié comme Julien (Clerc) a chanté Fais-moi une place et Mon ange, Patrick Juvet Solitudes, et Diane Tell Faire à nouveau connaissance. Lorsque Keren Ann a interprété La question, un beau texte que j’avais écrit sur une belle mélodie de mon amie Tuca, sa version m’a parue meilleure que la mienne.
Vous croyez en la libération des âmes après la mort. Que croyez-vous que la vôtre aura appris dans cette vie ? Je crois en effet que quand le corps physique a fait son temps, il rend l’âme qui retourne là d’où elle était venue mais enrichie par tout ce que sa vie lui a enseigné. J’en sais un peu plus sur l’amour et j’ai appris que le discernement est la priorité des priorités. Que sans un discernement suffisant, on peut faire beaucoup de mal autour de soi en général, à ceux qu’on aime en particulier. Mais j’espère avoir appris d’autres choses aussi qui ne viennent pas pour l’instant à mon esprit d’escalier.
Invitée d'"Icônes" chez Michel Denisot, Françoise Hardy revient sur les personnalités qui ont marqué sa vie. De sa découverte d'Elvis Presley, à son admiration pour Michel Berger, en passant par sa rencontre avec Alain Delon, la chanteuse se dévoile.
Françoise Hardy : « Cela fait pas mal de temps que la nostalgie m’accompagne… »
La chanteuse se confie au « Point » et revient sur le processus créatif de ses plus belles chansons.
Un magnifique exercice d’autoportrait.
Propos recueillis par Jean-Noël Mirande
Le 25 avril 1962, Françoise Hardy entrait en studio pour la première fois pour enregistrer « Tous les garçons et les filles ». Près de 60 ans plus tard, alors qu'elle ne chantera plus, elle publie l'intégrale des textes dont elle est l'autrice : Chansons sur toi et nous*, commentés par ses soins. Le ton est direct et sincère. Cette femme attachante, incapable de tricher, dessine un autoportrait en creux. Françoise Hardy nous embarque au plus près de l'œuvre collective qu'est la réalisation d'un disque.
On y croisera, avec nostalgie, Serge Gainsbourg, Michel Berger, Julien Clerc, William Sheller, Jean-Marie Périer, Catherine Lara et, bien sûr, Jacques Dutronc. La présence de Julien Doré, Calogero ou du groupe Air montre à quel point elle est une artiste de son temps, solitaire, mais reconnaissante à celles et ceux qui l'ont accompagnée. Fidèle lectrice du Point, elle répond en exclusivité aux questions de Jean-Noël Mirande.
Le Point :Pourquoi cette proposition, après une certaine réticence, a-t-elle fini par emporter votre adhésion ?
Françoise Hardy : Dans mon mauvais état physique, je ne pouvais rien faire d'autre. Mais j'ai commencé ce travail de commande sans savoir si je pourrais le faire et je me suis assez vite prise au jeu.
Françoise Sagan dans son livre Derrière l'épaule disait, en évoquant ses romans, qu'ils étaient « des bornes vérifiables, ponctuelles » de sa vie. Est-ce aussi votre impression ?
Tout ce que j'ai écrit est autobiographique, et comme j'aurai entendu toute ma vie des choses fausses à mon sujet ou lu des dénaturations de mes propos, mes écrits, quels qu'ils soient, auront été avant tout des témoignages sans tricherie – sans embellissement ni rabaissement.
Avez-vous été nostalgique en évoquant tous ceux qui ont été présents pendant toutes ces années ?
À l'âge que j'ai, avec les difficultés inhérentes à l'âge et à la maladie, et dans le contexte catastrophique actuel, cela fait pas mal de temps que la nostalgie m'accompagne. Mais tous mes souvenirs heureux me font du bien et m'aident à tenir.
Vous avouez parfois un souvenir lointain de certains textes. En vous y replongeant, les circonstances de leurs écritures sont-elles réapparues d'emblée ?En général, hormis mes chansons du début dont le texte n'exprimait rien de mon vécu, à partir de 1966-1967, je me souvenais, je me souviens, à peu près des circonstances dans lesquelles j'ai écrit mes textes et encore plus de la personne à laquelle je m'adressais secrètement.
Vous êtes souvent sévère avec la jeune fille que vous étiez, vous avouez à plusieurs reprises avoir honte, mais vous exprimez aussi votre satisfaction le cas échéant. Vous exhumez des textes que vous n'aimez pourtant pas avec le recul. Est-ce une volonté de lucidité, d'objectivité ?
Ce n'est pas une volonté. Je suis une grande maniaque de la vérité des faits – donc de mon vécu – et de mon ressenti. Toute ma vie, je le répète, il m'a été pénible de les lire ou de les entendre déformés. Même dans les interviews enregistrées pour être diffusées à la radio ou en bande sonore d'un document télévisé, on tronque vos phrases et, parfois, il en résulte le contraire de ce que vous avez dit en réalité. Cela m'étonne qu'à quelques exceptions près (« Tous les garçons et les filles ») mes premiers textes aient été si loin de ma réalité d'alors. Cela donne de très mauvais textes – comme entre autres « J'ai jeté mon cœur » ou « Une fille comme tant d'autres », dont le texte continue en effet de me faire honte. « Pour qui tu t'prends », par exemple, était un texte pour Julien Clerc et je m'inspirais d'un certain type de filles auquel il avait peut-être eu affaire.
Vous avez écrit souvent sur les mêmes thèmes, l'attente, le défaitisme en amour, la non-réciprocité, est-ce révélateur de votre côté obsessionnel ?
Bien sûr ! Heureusement, on peut trouver une façon différente de dire les mêmes choses. Un ressenti et un vécu concret ont plusieurs facettes.
Vous expliquez votre façon de travailler. La mélodie est ce qui déclenche votre inspiration pour écrire. Vous faites la différence entre une belle chanson et une grande chanson, quelle est-elle ?
Ce qui importe, c'est la magie de la mélodie. J'ai souvent dit qu'une mélodie magique peut être tant une petite mélodie, comme « Foule sentimentale » d'Alain Souchon, qu'une grande mélodie comme « Que reste-t-il de nos amours ? » de Charles Trenet. Il y a une grande différence entre une grande et belle mélodie intemporelle, qu'on entendra encore dans très longtemps, et une mélodie dépourvue de ces qualités et qu'on aura vite oubliée.
*Éditions des Équateurs (24 euros) sortie le 17 mars